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Ruissellement agricole

Qu’est-ce que le ruissellement agricole ?

Il s’agit de l’écoulement d’eau en surface d’une zone agricole. Les eaux de pluie qui ne sont pas absorbées en sous-sol ruissellent en surface et s’écoulent. Elles se chargent alors de sédiments et de matières organiques et de tout produit éventuellement épandu tels que les engrais ou produits phytosanitaires résiduels.

Ces boues qui s’écoulent peuvent alors s’accumuler en contrebas des parcelles agricoles, voire sur des chemins et routes. Les parcelles en pente et les plantations dans le sens de la pente augmentent le ruissellement.

Le plateau de la CCMP compte environ 1108 hectares de surface agricole, occupés par 25 agriculteurs de céréales et légumes principalement.

Pour lutter en amont contre ce phénomène, la CCMP s’est associée aux agriculteurs du territoire et à la Chambre d’Agriculture de l’Ain afin de lutter efficacement en amont contre cette problématique.

Quelles sont les conséquences ?

  • Des dégâts parfois très importants pour les agriculteurs et des pertes économiques
  • Un appauvrissement de la fertilité des sols
  • Un désordre sur les routes
  • Financements de la collectivité pour l’entretien des réseaux d’assainissement et des routes afin d’assurer la sécurité des automobilistes.

Comment accompagner les agriculteurs ?

Depuis plusieurs années, la CCMP, la Chambre d’Agriculture de l’Ain et les agriculteurs du territoire travaillent ensemble.

En 2015, un stagiaire en école d’agriculture a été accueilli à la CCMP afin de travailler sur l’érosion légumière de Miribel, établir un diagnostic et proposer des mesures de gestion. Ce premier travail a donné lieu à l’élaboration d’une charte contre l’érosion agricole. Ainsi, des bandes enherbées ont été plantées. Ces dispositifs permettant en amont des pentes de limiter l’érosion et de ralentir le flux des eaux.

Au-delà de la charte, il s’agit d’une réelle responsabilité collective.

Les agriculteurs ont bien pris conscience des enjeux liés à cette problématique. La CCMP s’engage auprès d’eux en prenant à sa charge les compensations financières nécessaires à la mise en place et au maintien des bandes enherbées ou de travaux plus spécifiques, mais également en finançant un suivi et une animation sur cette thématique par la Chambre d’Agriculture.

C’est un engagement à long terme qui impacte le métier des agriculteurs : certains doivent réimplanter des inter-cultures pour ne pas laisser les sols nus entre deux récoltes (et éviter que la terre soit facilement transportée par les eaux en cas de fortes pluies). Des buttes ont été créées dans les rangées de pommes de terre pour arrêter l’eau. D’autres font l’effort de ne pas planter dans le sens de la pente, ce qui peut poser problème pour le maraîchage (légumes confrontés aux glissements d’eau).

Ce travail à long terme est soutenu par un comité de suivi. Au-delà des compensations financières apportées par la CCMP, les agriculteurs sont soutenus sur la durée afin de trouver des solutions et ne pas les laisser seuls face à ces problématiques.

Qu’est-ce que le projet « TIP TOP » ?

“TIP TOP” est un projet de recherche participatif régional mis en place afin de protéger les sols des phénomènes de ruissellement et d’érosion. La CCMP s’est portée volontaire pour être un site pilote de ce programme régional développé sur trois territoires : le Lac d’Aiguebelette, le Val d’Autran-Méaudres (Vercors) et le plateau de Miribel.

Ce projet a permis de mieux comprendre le phénomène de déplacements, mieux quantifier l’impact des pluies sur ces ruissèlements et le déplacement des particules.

Phase 1 : en 2017, la CCMP a accueilli en stage un étudiant de l’école supérieure d’agriculture. Sa mission : analyser sur le plateau de la Côtière le déplacement des particules de limon transportées par l’eau, dresser un diagnostic, rencontrer les agriculteurs concernés et proposer des solutions pratiques. Les résultats de son étude mettent en avant les bonnes pratiques déjà instaurées par les agriculteurs et la CCMP : limitation de l’érosion, (phénomène responsable de la dégradation des sols, d’une perte de fertilité des terres et de risques importants pour les exploitations et les routes en cas de fortes pluies).

Phase 2 : en 2019, une mise en œuvre collaborative des projets avec les acteurs locaux liés aux activités agricoles devrait voir le jour pour adapter les pratiques agricoles.

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